English
There is a legend that tells of how the world was almost destroyed
thousands of years ago by the vampire queen after she unleashed her
latent powers. Despite their efforts, the humans were unable to defeat
her, and thus resorted to sealing her away until the time came that they
would be powerful enough to destroy the seal and kill her. However, the
humans are not the only ones after the seal. Having cast aside his
kingdom and betraying his own race and the dhampirs (half-vampires), the
vampire king is persistantly searching, even to this day, for where his
queen has been sealed away so he may break the seal and free her before
the humans do. Fearing that once the king and queen are reunited, they
shall continue to destroy the world together, the humans and dhampirs
hunt the king, using any method possible.Français






epuis que sa reine a été capturée après avoir failli détruire le monde,
Akabara Strauss, le roi vampire, abandonnant son royaume, est à la
recherche du sceau derrière lequel elle est enfermée. Il parcourt ainsi
le monde depuis des siècles, brisant tour à tour les nombreux leurres
dispersés, toujours pourchassé par des humains, des striges et des
Dhampires – hybride de suceurs de sang et d’hommes, parmi lesquels
Bridget et Renka. Son ennemi le plus redoutable est cependant le Cygne
noir, une malédiction qui pénètre dans le corps de jeunes femmes et
accroît son pouvoir à chaque incarnation. Akabara sait qu’un jour les
pouvoirs de ce dernier dépasseront les siens et il est décidé à faire
vite pour retrouver sa bien-aimée. Malgré la défaite, un demi-siècle
plus tôt, de la précédente porteuse de l’incantation funeste, le
monarque déchu, accompagné d’une petite Dhampire, n’a guère avancé dans
sa quête quand apparaît le cinquantième Cygne noir, au milieu d’un
combat contre ses éternels poursuivants. Ce nouvel avatar, Kayuki, qui
ressemble étonnement au précédent, prend inexplicablement la défense du
roi vampire au grand dam de ses alliés naturels. Mais ce rapprochement
incongru n’est pas fortuit et Akabara ne va pas tarder à en connaître
les raisons…Le mythe du vampire est bien ancré dans les imaginaires occidentaux et asiatiques, où il a donné lieu à de nombreuses déclinaisons plus ou moins convaincantes. Cette nouvelle série consacrée aux êtres de la nuit s’attache à narrer l’histoire de l’un d’entre eux qui semble relativement éloigné de l’idée renvoyée par ces figures légendaires. Loin d’être allergique au soleil qui l’incommode néanmoins un peu, il se promène aussi bien à la lumière du jour que sous les rayons de la lune. Il ne se montre nullement assoiffé de sang et ne paraît pas en consommer du tout. Au contraire, il paraît manger comme n’importe qui. En revanche, il possède effectivement de nombreux et puissants pouvoirs qui lui permettent de mettre en échec ses adversaires. Tous ces aspects le rendent rapidement sympathique, d’autant plus qu’ils sont agrémentés par un caractère visiblement mélancolique et une bonne dose de mystère concernant sa déchéance et celui qu’il était avant. Les autres personnages sont également engageants, certains ne manquant pas de charisme comme Renka, et jouent parfaitement l’opposition avec le côté renfermé d’Akabara. La touche comique, faisant office de soupape dans un récit assez sombre, est laissée à Laetitia, la dynamique petite Dhampire.
L’intrigue de Ryo Shirodaira n’a rien d’exceptionnel, mais se lit avec plaisir et attise la curiosité grâce à une succession d’évènements inattendus et d’éléments énigmatiques à percer. Par ailleurs, si la multitude de combats entraîne un rythme soutenu de la narration, elle n’apporte néanmoins rien de véritablement nouveau ou indispensable à l’histoire, et donne plus l’impression d’occuper les pages. Quant au dessin de Yuri Kimura, il dégage une ambiance quelque peu romantique grâce au trait fin de la mangaka et à sa façon de souligner les expressions, voire les sentiments qui passent sur les visages des protagonistes. Elle joue aussi beaucoup sur les nuances de gris pour créer des atmosphères et détailler son graphisme, tant pour les vêtements, que pour les décors.
Les deux premiers tomes de Vampire Chronicles se lisent facilement mais ne laissent pas de souvenir impérissable. Une série dispensable, sauf pour les accros des histoires de vampires qui y trouveront peut-être leur compte.
