Français
La comtesse Bathory se
trouve enfin face à son cousin Basarab. La confrontation peut commencer.
Dernier volet de l’adaptation BD du célèbre roman de Bram Stocker…
L'histoire : La première
répétition de la pièce de Dracula mise en scène par monsieur Deane n'a
pas encore commencé que Basarab, qui en prendra le premier rôle, fait
déjà des siennes. Alors que le comédien s'amuse à pointer une épée sur
la gorge du pauvre metteur en scène, afin de lui faire éprouver le sens
de la guerre et du sang qui coule, des applaudissements retentissent
dans un coin sombre de la scène. Basarab n'est guère surpris de se
trouver face à sa cousine, la comtesse Bathory. On peut même dire qu'il
l'attendait. S'engage alors un dialogue à coups de mots et d'épées. Il
avait juré d'être son compagnon. Mais devant le mal incarné qu'elle
représentait après avoir transgressé les lois de Dieu et piétiné celles
des hommes, il avait tenté de la tuer. Malgré les efforts de Basarab
pour embrocher sa cousine, celle-ci se joue de lui et finit par lui
jeter une lampe à pétrole allumée. Aussitôt, Basarab prend feu, ainsi
que le Lyceum Theatre de Londres... Quincey Harker arrive au célèbre
théâtre pour le découvrir en flamme. Quand Deane lui apprend que Basarab
se trouve toujours à l'intérieur, le jeune comédien se précipite dans
l'incendie…
S'aventurer à adapter en BD la suite
du célèbre roman de Bram Stocker écrit par son arrière-petit neveu
Dacre Stocker et Ian Holt, n'était pas une mince affaire. Pourtant,
cette mise en scène de Michel Dufranne est particulièrement réussie.
Après des débuts fort chaotiques, dus aux flashbacks multiples
nécessaires à la mise en place de l'histoire, Dufranne avait réussi à
convaincre le lecteur de la pertinence de ses choix dans le deuxième
tome. Ces derniers se confirment désormais, dans ce troisième et
dernier volet qui ne manque pas de rythme. Evidemment, le tour de force
de l’œuvre revient aussi à Piotr Kowalski, très convaincant dans ses
encrages denses et dans sa maîtrise des actions « draculesques ». Le
graphisme terrifiant à souhait, qui dévoile des panoramas londoniens
sous un autre jour, nous embarque littéralement dans une ambiance
glauque nauséeuse, dont seule la fin arrivera à nous libérer. Cette
trilogie est sans nul doute une approche concluante pour entrer
idéalement dans le roman.