Dracula L'immortel t3 (2012)



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La comtesse Bathory se trouve enfin face à son cousin Basarab. La confrontation peut commencer. Dernier volet de l’adaptation BD du célèbre roman de Bram Stocker…
L'histoire : La première répétition de la pièce de Dracula mise en scène par monsieur Deane n'a pas encore commencé que Basarab, qui en prendra le premier rôle, fait déjà des siennes. Alors que le comédien s'amuse à pointer une épée sur la gorge du pauvre metteur en scène, afin de lui faire éprouver le sens de la guerre et du sang qui coule, des applaudissements retentissent dans un coin sombre de la scène. Basarab n'est guère surpris de se trouver face à sa cousine, la comtesse Bathory. On peut même dire qu'il l'attendait. S'engage alors un dialogue à coups de mots et d'épées. Il avait juré d'être son compagnon. Mais devant le mal incarné qu'elle représentait après avoir transgressé les lois de Dieu et piétiné celles des hommes, il avait tenté de la tuer. Malgré les efforts de Basarab pour embrocher sa cousine, celle-ci se joue de lui et finit par lui jeter une lampe à pétrole allumée. Aussitôt, Basarab prend feu, ainsi que le Lyceum Theatre de Londres... Quincey Harker arrive au célèbre théâtre pour le découvrir en flamme. Quand Deane lui apprend que Basarab se trouve toujours à l'intérieur, le jeune comédien se précipite dans l'incendie…
 

S'aventurer à adapter en BD la suite du célèbre roman de Bram Stocker écrit par son arrière-petit neveu Dacre Stocker et Ian Holt, n'était pas une mince affaire. Pourtant, cette mise en scène de Michel Dufranne est particulièrement réussie. Après des débuts fort chaotiques, dus aux flashbacks multiples nécessaires à la mise en place de l'histoire, Dufranne avait réussi à convaincre le lecteur de la pertinence de ses choix dans le deuxième tome. Ces derniers se confirment désormais, dans ce troisième et dernier volet qui ne manque pas de rythme. Evidemment, le tour de force de l’œuvre revient aussi à Piotr Kowalski, très convaincant dans ses encrages denses et dans sa maîtrise des actions « draculesques ». Le graphisme terrifiant à souhait, qui dévoile des panoramas londoniens sous un autre jour, nous embarque littéralement dans une ambiance glauque nauséeuse, dont seule la fin arrivera à nous libérer. Cette trilogie est sans nul doute une approche concluante pour entrer idéalement dans le roman.