Dive in the Vampire Bund (2012)



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A près avoir tué le chef d’un gang, Masaki a rallié le Vampire Bund, une vaste cité réservée aux suceurs de sang. Malgré les mises en garde d'Akira Fujisaki, le copain qui l’accompagne, il espère bien y refaire sa vie en devenant l’un des leurs. Trompés par leur contact sur place, les deux amis sont rapidement mordus et, désormais infectés par le virus vampirique, entraînés dans un braquage qui tourne au carnage. Seuls rescapés, ils découvrent dans une malle une jeune fille, enlevée et transformée contre son gré, que Masaki tente soudain de violer avant de s’enfuir. Errant en ville, Akira et « Ruli » sont recueillis par Akira Kaburagi qui leur apprend qu’ils ont une chance d’enrayer le processus de mutation. Pour cela, ils doivent être vaccinés dans les quarante-huit heures. Hélas, le stock d’antidotes était justement la cible du cambriolage raté et a été détruit. Il reste néanmoins une chance : Masaki, que Fujisaki a vu dissimuler des doses dans sa poche quelques heures plus tôt. Le retrouver devient donc une priorité pour Mina Tépès, la dirigeante du Bund, tout comme identifier le commanditaire du vol avorté.

Spin-off de Dance in the Vampire Bund (dix tomes parus en France et treize au Japon où la fin est déjà annoncée), Dive in the Vampire Bund est l’occasion de retrouver certains personnages principaux de la saga d’origine dans une nouvelle aventure, tout en abordant les réalités du micro-État des suceurs de sang, fondé par Mina Tépès sous un nouvel angle. S’il peut être préférable de connaître la première œuvre de Nozomu Tomaki pour apprécier pleinement les tenants et aboutissants de cette série parallèle, le lecteur néophyte ne sera néanmoins pas gêné par ses lacunes concernant la fameuse cité vampire. En effet, le mangaka distille rapidement les éléments nécessaires à la compréhension du contexte et des particularités de la ville qu’il a imaginée. Le monde créé est d’ailleurs plutôt intéressant et constitue un terrain prometteur pour toutes sortes d’aventures, tandis que certains côtés, aperçus dans cet album, ne sont pas sans rappeler quelques réalités pas si anciennes, comme le processus ultra bureaucratique d’immigration (Ellis Island n’est pas bien loin !).

Dans ce décor propice, le récit livré par l’auteur s’avère des plus classiques et, malheureusement, un rien trop prévisible. C’est dommage, mais cela tient sans doute à la fonction introductive de ce premier volume, destiné à mettre en place le héros de ce spin-off, Akira Fujisaki – un nippo-brésilien. Plutôt sombre et marqué par son passé dans les favelas, celui-ci campe son rôle honorablement, mais ne suscite qu’un intérêt moindre, tant il est stéréotypé. Il en est à peu près de même pour son faire-valoir, Masaki, qui, finalement, constitue quelque part le moteur de l’intrigue. Au moins, faut-il reconnaitre que la narration est bien rythmée et qu’il n’y a guère le temps de s’ennuyer entre la traque de Masaki, l’enquête sur les voleurs de vaccins et les nombreuses bastons qui parsèment l’album. Par ailleurs, si l’histoire n’est pas totalement passionnante, elle est cependant portée par un graphisme honorable et un découpage dynamique qui permettent d’arriver au bout.

Sans être mauvaise, cette ouverture de Dive in the Vampire Bund pèche par son manque d’originalité. La suite (qui sortira en octobre 2012 au Japon) corrigera peut-être cela, mais, en attendant, voilà une série qu’on réservera aux inconditionnels de la saga-mère ou aux adeptes des aventures vampiriques.